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samedi 2 août 2008

Axe 3 – Quelle économie de la connaissance ?

Axe 3 – Quelle économie de la connaissance ?
Lors du conseil européen de Lisbonne en 2000, l’Union Européenne s’est promis d’être l’économie de la connaissance la plus compétitive et plus dynamique du monde avant 2010. Pour cela ils veulent avoir une croissance de l’économie stable et durable accompagné d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi. Pour effectué leur démarche ils ont mis au point une stratégie ; Tout d’abord préparer la transition vers une société et une économie fondé sur la connaissance, ensuite moderniser le modèle social européen dont les ressources humaine, enfin entretenir les conditions d’une évolution saine de l’économie.

Mais huit années sont passées et on peut voir que cela ne s’est pas entièrement appliqué, car les grands chercheurs cherchent de nouvelles techniques et méthode pour réaliser les produits que nous consommons. Mais la plus part du temps on ne sait pas vraiment le parcourt qu’a suivie celui-ci. Sinon dès qu’une nouvelle technique est trouvée elle est brevetée pour ne pas être copié. Il faudrait que chacun est le droit de faire se qu’il veut sans empiéter sur le travail d’autrui car chacun a sa liberté de faire et de pensé. Il faut juste éviter que les escrocs s’en en part. Maintenant on a pu voir que dans tous les commerces les enseignent vendent des sous-marques surtout dans le domaine de l’alimentaire. Mais peut-on faire confiance à ses sous-marques qui peuvent correspondre à sous-qualité. Les gens sont près à faire n’importe quoi pour augmenter la concurrence et casser les prix. Certaines entreprises savent qu’elles vendent des produits de mauvaise qualité et continuent pour autant à les vendent. Elles préfèrent favoriser le profit au désavantage de la qualité et de la sécurité alimentaire, se qui peut entrainer un risque de contamination alimentaire. Est-il bon de consommer les sous-marques des entreprises ? Elles ont un prix favorable mais une moins bonne qualité. Toutes les personnes devraient êtres tenus u courant de ceux qu’on mange et consommes et les effets que cella peut avoir sur notre santé. Mais maintenant presque toutes les notices sont écrites en anglais ou dans un langage scientifique donc toutes les jeunes ; les personnes âgées et les personnes a défaillance ne savent pas exactement ceux qu’elles consomment.
Toutes personnes doit avoir accès à la même connaissance sur tous les produits ; Il faut donc créer un savoir collectif. Un scientifique a même dit qu’après avoir fait l’Europe il faut faire les européens.

Axis 3 - What economy of the knowledge?
During the European council of Lisbon in 2000, the European Union meant to be the economy of the most competitive more dynamic and knowledge of the world before 2010. For it they want to have a growth of the stable and long-lasting economy accompanied with a quantitative and qualitative improvement of the employment. For made their step they finalize a strategy; First of all prepare the transition towards a company and an economy based on the knowledge, then modernize the European social model among which the resources human, finally to maintain the conditions of a healthy evolution of the economy.
But eight years are spent and we can see that it did not completely apply, because the big researchers look for new techniques and for method to realize the products which we consume. But most part of time we do not really know crossed it that followed this one. Otherwise as soon as a new technique is found it is patented not to be copied. Each would have to be the right to make that he wants without encroaching on the work of others because each has his freedom to make and of thought. It is just necessary to avoid that the swindlers leaves it there. Now we were able to see that in all the businesses teach them sell sub-brands especially in the field of the food. But we can rely on his sub-brands which can correspond to sub-quality. People are near to make anything to increase the competition and slash prices. Certain companies know that they sell poor quality products and continue for all that in sell them. They prefer to facilitate the profit in the disadvantage of the quality and the food safety, which can entrained a risk of food contagion. Is it good to consume the sub-brands of companies? They have a favorable pricebut a less good quality. All the persons should hold beings u runningfrom those whom we eat and consume and the effects which cella can have on our health. But maintaining almost all the notes are written in English or in a scientific language thus all the young people; the old persons and the persons has failure do not know exactly those whom they consume.
Every persons has to have access to the same knowledge on all the products; it is thus necessary to create a collective knowledge. A scientist even said that having made Europe it is necessary to make the European.
Gourmelon Yohann

mardi 29 juillet 2008

La Recherche fondamentale abandonnée

http://guilde.jeunes-chercheurs.org/Reflexions/Recrutements/poster_fete_science.pdf

Utilisez le lien !
Réalisé par des chercheurs du Laboratoire de Physique de l'ENS Lyon

Recherche Fondamentale et Recherche Appliquée, des notions qui ne veulent rien dire

Par Marc Rousset, CNRS, le 4 mars 2004
http://www.sauvonslarecherche.fr/

Faire de la recherche c’est utiliser une démarche scientifique pour étudier et comprendre. C’est explorer par le raisonnement et l’expérience des domaines encore inconnus de notre univers dans son sens le plus large. L’aboutissement de l’activité de recherche est un enrichissement de la connaissance disponible pour l’humanité, composée d’une multitude de découvertes qui nous conduisent à mieux comprendre le monde qui nous entoure, la nature, nous même. L’accroissement de notre connaissance collective nous permet d’élever notre niveau de pensée, nous amène à développer de nouveau concepts et nous apporte les outils de l’innovation. Par conséquent, sans recherche il ne peut y avoir d’innovations, et sans innovation il ne peut y avoir d’applications. L’activité exploratoire de la recherche s’arrête donc quand un niveau de connaissance suffisant du domaine étudié a été atteint. La compréhension théorique nouvelle de l’objet de l’étude va maintenant laisser place au développement, l’homme va alors pouvoir bénéficier des avantages que lui procurent sa connaissance.
La notion de « recherche appliquée » est donc un non sens, de même que celle de « recherche fondamentale » . Ces termes sont extrêmement dangereux car ils faussent d’une façon perverse la perception de l’activité de recherche. A la notion de « recherche appliquée » sont associées les idées de recherche utile, rentable, pratiquée dans l’industrie et source de brevets. En revanche, à la notion de « recherche fondamentale » sont associées les idées de recherche inutile, non rentable, on ne sait pas ce que l’on cherche ni pourquoi on le cherche. C’est en parti à cause de cette vision dichotomique et idiote du monde de la recherche que certains en sont venus à penser que la recherche n’était pas indispensable.
Nous ne devons parler que de Recherche et de Développement. Ce sont les seuls mots qui conviennent à la description de la démarche scientifique et de l’utilisation des découvertes. Rétablir le sens du mot Recherche permet de comprendre que la science est à l’origine de toutes les découvertes et est la source de l’innovation. Le développement c’est l’utilisation de connaissances déjà acquises, et éventuellement l’amélioration d’un procédé sur la base de nouvelles connaissances. Le développement est source de brevets, c’est le vecteur par lequel va se concrétiser la création de richesse qu’assure l’accroissement de la connaissance, mais du développement ne naîtront jamais de nouveaux concepts.
L’innovation et le développement de nouveaux concepts sont vitaux aux maintient de notre activité économique et de notre niveau social. Ce sont les seuls moyens à notre disposition pour la création d’une forte valeur ajoutée pour nos produits industriels, essentielle au maintient de notre richesse nationale. Investir dans la recherche est donc une nécessité absolue, et nous arriverons mieux à convaincre si nous expliquons clairement que le Développement sans Recherche c’est comme une fontaine sans source, et que l’abandon d’activités de recherches conduit à la régression sociale. Mais pour cela, utilisons les mots justes.

mardi 15 juillet 2008

Mobilité de "cerveaux"


Mobilité des “cerveaux” et citoyenneté européenne :
des facteurs d’intégration pour l’UE

Adrien Fauve (France) pour Nouvelle Europe
http://www.nouvelle-europe.eu/images/stories/NE_paper_mob_fr.pdf

En 2002, la Stratégie de Lisbonne laissait 10 ans aux Etats membres pour transformer l’UE en
un leader mondial de la technologie. Des réformes nationales devaient être engagées pour
accroître la compétitivité du continent, dans le respect des normes et défis relevant de la
nouvelle économie (ou économie de la connaissance).
Mais dans un rapport à mi-parcours (2004), Wim Kok affirmait que « l’Agenda de Lisbonne
risquait de devenir un synonyme d’objectifs non atteints et de promesses non tenues » et
condamnait l’absence d’initiative politique efficace.
Un certain nombre d’erreurs furent relevées, parmi lesquelles : des objectifs peu réalistes, un
trop grand nombre de critères ou la tension entre buts communs et variété des contextes
nationaux.
Comment entrevoir une meilleure issue à la situation actuelle ? En augmentant une mobilité
géographique des citoyens qui pourrait bénéficier tant au marché européen qu’à la
communauté politique de l’union.
Enjeux
On considère l’éducation et la formation professionnelle comme les ressorts de l’économie de
la connaissance. Elles doivent donc être une priorité pour les politiques publiques. Et c’est un
fait, les pays qui allouent le plus de ressource à l’enseignement supérieur affichent les
meilleures performances. Comme ce domaine relève avant tout des prérogatives de l’Etat,
l’Agenda de Lisbonne mettait l’accent sur la responsabilité nationale, parfois avec l’aide de
ressources communautaires, pour atteindre les objetcifs : accroître et améliorer
l’investissement en R&D, faciliter l’innovation et le développement des NTIC, investir dans
le capital humain en améliorant les standards de formations etc.
Diagnostique
Toutes ces mesures devaient être inclues dans une modernisation globale des systèmes
d’enseignement supérieur et de recherche. Mais le projet fut au final jugé trop ambitieux au
regard des instruments à disposition pour le mener à bien.
Dans cette perspective, le budget européen apparaît comme un enjeu de taille. Il est
aujourd’hui relativement limité puisqu’il représente par exemple 1/20 du budget fédéral
américain. Ajoutons qu’il est avant tout investi dans la PAC et la politique régionale, alors
qu’il pourrait être utilisé pour soutenir des politiques nationales correspondant à des objectifs
communautaires. On doit donc pouvoir encourager des initiatives nationales via le budget
européen..
La grande mobilité des citoyens américains est également au coeur du succès des politiques
qui y sont menées. A sein de l’UE, l’ouverture des frontières et la libre circulation des biens et
des personnes n’ont pas conduit à une circulation manifeste des travailleurs (ou du facteur
travail), en dépit des délocalisations tant décriées.
La libre circulation des hommes, des biens et des capitaux n’a pas toujours engendré les effets
économiques attendus. On ne compte qu’1% des citoyens européens travaillant dans un autre
Etat membre que celui dans lequel ils sont nés. En outre, 50% de ceux qui ont fait le choix de
la mobilité, ont d’abord été motives par des raisons personnelles et non professionnelles.
La faible mobilité des étudiants et des employés, combinée à certaines lacunes d’intégration
du marché, a des effets négatifs sur la croissance économique dans un contexte mondialisé.
Les normes et les performances du secteur universitaire et scolaire européen devraient être
améliorées et modernisées. Reste à savoir comment. A nos yeux, cela doit être fait grâce à la
mobilité des citoyens.
Ressorts
Les moyens sont les suivants : de bonnes capacités d’accueil pour les citoyens mobiles, une
reconnaissance trans-européenne des diplômes et de l’excellence scientifique, une coopération
plus large entre universitaires, chercheurs, institutions et pays membres, un système d’appel à
projet concurrentiel, des bourses et allocations pour les étudiants ou jeunes experts de haut
niveau et les équipes de recherche de pointe, une approche fondée sur le capital humain à
l’échelle du continent etc.
La concentration géographique des infrastructures est un autre élément important : les clusters
à l’instar du MIT ou de la Silicon Valley sont en effet les modèles archétypaux du principe de
croissance endogène. Ce qui vient souligner l’importance de la création d’une nouvelle
agence européenne de la recherche, sur le modèle de l’American National Science
Foundation. L’espace européen de l’innovation et de la recherche doit être mieux intégré et se
doit de reposer sur des pôles d’excellence.
Mais cela requiert une connaissance avancée des langues étrangères. L’Union européenne
n’est pas homogène sur le plan linguistique, ce qui crée des problèmes de communications. La
connaissance d’au moins deux langues européennes apparaît comme un pré-requis. Une telle
priorité met l’accent sur le rôle central de la mobilité des professeurs de langue.
Proposition
La programme SOCRATES déjà existant sert de cadre aux échanges Erasmus. Mais les dix
premières années de cette initiative (de 1987 à1997) seuls 500.000 étudiants ont pu faire
l’expérience de la mobilité, alors que la population de l’UE s’élève aujourd’hui à environ 495
millions.
Nous plaidons pour la mise en place d’un programme HUMBOLDT par lequel des
enseignants du primaire et du secondaire donneraient des cours dans leur langue maternelle
sur tout le territoire de l’UE, contribuant ainsi au développement de la coopération intraeuropéenne
et à un meilleure connaissance mutuelle. On doit parallèlement créer des classes
ou des écoles européennes dans lesquelles l’ensemble des matières serait enseigné dans 2 ou 3
langues différentes.
Aujourd’hui, 3% du PIB américain est consacré à l’enseignement supérieur alors que dans
l’UE, on n’en dépense que 2% en moyenne. Pour atteindre le taux de mobilité que nous
appelons de nos voeux, nous sommes convaincus que des politiques doivent être financées par
le budget de l’UE, la Banque Européenne d’Investissement, la Banque Européenne pour la
Reconstruction et le Développement ainsi qu’à l’aide de partenariats public/privé
La forte mobilité des citoyens, qu’ils soient étudiants ou employés contribuera à la formation
d’une citoyenneté européenne comme à rendre le marché du travail plus « fluide » au sein de
l’UE en faisant émerger une sorte de « reflex Europe » qui pourrait réduire l’angoisse liée à
l’expatriation.
L’action publique devrait dès lors se concentrer sur l’éducation, la formation et la R&D pour
favoriser l’innovation qui est au coeur de la nouvelle économie de la connaissance. Des
mesures de moyen et long terme doivent être favorisée pour augmenter la croissance
potentielle. La compétitivité du continent en dépend.

Santé et propriété intellectuelle

Santé et propriété intellectuelle
http://vecam.org/article1049.html

L’inégal accès aux médicaments dans le monde est la manifestation la plus évidente des tensions de plus en plus vives entre la santé vue comme une marchandise et la santé vue comme un bien public mondial. L’Accord sur les ADPIC (Aspects de Droits de Propriété intellectuelle qui touchent au Commerce) qui harmonisent et durcissent les brevets internationaux, ont été élaborés sous la pression des grands laboratoires pharmaceutiques. C’est aux brevets que l’on doit le pilotage par le privé de la R&D (Recherche et Développement) en matière de médicaments et la règle des « 90/10 »,où 90% des efforts de recherche et développement sont ciblés sur seulement 10 % des besoins mondiaux.
Posté le 16 avril 2008

Recherche - Industrie - Brevet

Recherche et industrie ?et brevets ?
http://vecam.org/article1048.html

La relation entre brevets et développement est au coeur du débat sur les mécanismes mis en place par les pays du Nord pour renouveler leur domination sur les pays du Sud.
L’appropriation restrictive qui accompagne le dépôt de brevets limite l’innovation dérivée (se déroulant à partir de l’état actuel des techniques). Elle interdit aussi le développement d’autres modèles d’innovation notamment ceux liés aux biens communs (logiciels libres, ressources biologiques coopératives). Elle entrave l’activité de recherche au moment même où la frontière entre science fondamentale et science appliquée s’estompe.
Les interrogations sur le concept de développement lui-même amènent à se poser la question de l’impact des brevets sur les cibles d’innovation. Dans quelle mesure les brevets encouragent-ils ou découragent-ils - la Recherche-Développement ? La mondialisation des brevets ne brise-t-elle pas les décisions nationales d’usage des inovations pour développer des industries locales ? la Recherche-Développement ? La mondialisation des brevets ne brise-t-elle pas les décisions nationales d’usage des inovations pour développer des industries locales ?
Posté le 16 avril 2008

Breveter le vivant ?


Le Docteur Tewolde Berhan Gebre Egziabher est un universitaire de Addis Abéba, Doyen de la Faculté des Sciences, et responsable de l’Herbarium national d’Éthiopie. Il a été négociateur représentant l’Ethiopie lors de plusieurs forums sur la biodiversité et la biosécurité.
http://vecam.org/article1037.html

Alors quels sont les revendications que l’on peut déposer pour avoir inventé la vie ?
Le fait de trouver des spécificités individuelles inconnues jusqu’ici fait partie des technologies brevetables dans certains pays. « Inconnu » se réfère ici au monde « moderne », ces propriétés pouvant par ailleurs être déjà connues des communautés indigènes. Visiblement ces pays acceptent la « découverte » comme une « invention ».
Le fait de déterminer la séquence d’acides nucléiques d’un gène est également considéré comme brevetable. Que la séquence d’acides nucléiques soit connue de tous ou de - chacun ou de personne ne changera pas la moindre chose aux caractères spécifiques de l’organisme en question. Ce genre de séquençage est donc simplement une découverte. Cela ne devrait pas être brevetable.
Dans tous les cas, un grand nombre de gènes sont identiques par delà la diversité des espèces. Un gène donné est donc le même pour de nombreuses espèces. Si je détermine la séquence d’acides nucléiques d’un gène d’une bactérie et la brevète pour ça, que se passera-t-il si quelqu’un d’autre détermine la séquence d’acides nucléiques du même gène issu d’un arbre ? Lequel des deux brevets protègera le gène ? Si je devais déterminer la séquence d’acides nucléiques du même gène pour deux espèces différentes, devrais-je déposer deux brevets pour le même gène ? Ou bien le premier brevet empêchera-t-il le dépôt de brevets supplémentaires ?
Et même en supposant que j’ai séquencé un gène d’une bactérie qui n’a été séquencé dans aucune autre espèce, cela le rend-il unique ? Non. Parce que pour affirmer ça, il faut que toutes les autres formes de vies soient examinées, et que les données soient à ma disposition. Jusqu’ici, les scientifiques connaissent toutes les séquences d’acides nucléiques pour la bacterie Escherischia coli. Le séquençage du riz semble aussi en bonne voie, et on avance à grand pas dans la connaissance du génome humain. Toutefois, les estimations du nombre d’espèces de la biosphère varient de 10 à 60 millions. Sera-t-on jamais certain qu’un gène est unique ?
Quand un gène spécifique (une séquence d’acides nucléiques) est introduit dans un organisme, celui-ci peut être - exprimé (c’est-à-dire conduire à un trait spécifique dans l’organisme receveur). Mais si ce gène existe aussi dans un autre organisme, il est probable que son expression ait déjà pu conduire dans celui-ci à l’existence de ce même trait spécifique. Évidemment, la technique qu’utilise celui qui sait introduire un gène dans un autre organisme mérite d’être protégée. L’invention de la technique doit être brevetable, mais ni le gène qui est introduit, ni le trait qui est exprimé ne sont des inventions et de ce fait ne peuvent être brevetés.
Mais évidemment, l’effort nécessaire pour déposer un brevet ne peut être rentable que si la technique est employée souvent, comme par exemple le canon à gènes, qui peut fonctionner avec différents gènes et différentes cibles. Si la technique n’est utile que pour un cas particulier, personne ne se préoccupera de la breveter.
L’expression d’un gène introduit dans un organisme ne se réalise pas toujours comme prédit a priori. Son expression dans l’organisme où il a été introduit peut s’avérer différente de celle de l’organisme dans lequel il a été pris. Peut- on alors breveter ? En d’autres mots, s’agit-il d’une découverte ou d’une invention ? Je maintiens que cela doit être considéré comme une découverte.
Une comparaison avec le comportement de l’eau nous aidera à clarifier ce point. L’eau, comme toutes les substances, réduit de volume en refroidissant. Cependant, quand elle se transforme en glace, elle augmente de volume brusquement. C’est pourquoi une bouteille de vin oubliée dans le congélateur explose. Peut-on dire que, puisque l’eau se comporte différemment à la température de la pièce ou - quand on la congèle, elle est dans un « état naturel » dans le premier cas et que nous avons « inventé » un second état pour l’eau congelée ? Évidement non. En congelant l’eau, nous avons simplement découvert une propriété différente de l’eau.
De la même façon, le fait qu’un gène donné, dans un environnement cellulaire d’un certain type d’organisme, se comporte différemment que dans les cellules d’un autre type d’organisme ne fait pas de ce comportement une « invention », mais simplement la découverte d’une propriété complémentaire. De surcroît, que le gène s’exprime différemment de ce qui avait été attendu a priori démontre simplement une faiblesse dans la prédiction, pas une invention. Je ne pense pas que le système des brevets ait été fait pour récompenser les faiblesses.
Conclusion
Il me semble que la société connaît très bien la distinction entre l’invention et la découverte. Seul l’appât du gain conduit des personnes à distordre cette distinction pour monopoliser des découvertes en les nommant inventions.
Mais les découvertes doivent aussi mériter reconnaissance. Un système permettant une telle reconnaissance doit être mis en place. Cependant, distordre le sens du brevetage pour le faire s’appliquer au vivant ne peut produire qu’un rejet de tout le système. Qui se préoccupait de la légitimité des brevets avant les années quatre-vingt-dix ? Mais maintenant une opposition grandit continuellement. Une opposition qui met en cause non seulement à la légitimité du brevetage, mais aussi à sa légalité.
Tewolde Berhan Gebre Egziabher
Posté le 16 avril 2008

mercredi 9 juillet 2008

Quelle économie de la connaissance ?

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