An 2020, j'ai 29 ans, et je suis déjà très vieux ... vieilli par les souci et les tracas du quotidien. Après dix ans d'étude, je suis DRH dans une boîte d'assurance maladie. Je vends aux gens des protections de santé, la Sécurité Sociale ayant été supprimée depuis 2011.
Mon métier, c'est aussi virer des pauvres gens après les avoir forcé à devenir plus productifs. Ma vie est régie par le slogan de notre pays : "Nous sommes tous égaux, mais certains le sont plus que d'autres". C'est vrai que j'ai de la chance,j'ai un toit, je suis marié, j'ai deux enfants, je peux aller à l'hôpital quand je veux : encore heureux avec tous les virus qui sont apparus ces dernière années.
Mais que ferais-je si comme ces millions de gens, je ne pouvais pas nourrir ma famille ?
Quel prétexte stupide vais-je encore devoir trouver pour licencier Mme Martin, Monsieur Dupont, les condamnant à la plus grande pauvreté et donc à la solitude...
"Ainsi va la vie !" leur annoncé-je d'un ton monocorde ne laissant apparaître aucun sentiment, mais je le sais ce n'est pas le sens que j'ai voulu donner à ma vie.
Les illusions, les idéaux, tout est fini ! Il faut se rendre à l'évidence, nous sommes allés trop loin dans l'égoïsme, l'intolérance,le mépris du plus petit que sois.
Par pitié arrétez cet affreux cauchemar, je n'en peux plus, je ne peux pas retourner en arrière.
Sauvez-moi, SAUVEZ-MOI !!!
Ce scénario ne se produira pas si nous nous soutenons les uns les autres, valorisons nos différences et avançons ensemble plutôt que de penser à son seul bien-être personnel et égoïste.
La société de la connaissance dépend avant tout d'une société de la reconnaissance de la valeur de chaque être vivant.
PHILIPPE
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