Jacques Pinel
membre du conseil scientifique du panel France, administrateur de l'association Les Petits Débrouillards Bretagne
- Je n’ai pas poussé pour l’instant une réflexion en profondeur sur la connaissance, le savoir... Pour moi d’abord la connaissance est fondamentalement commune à l’homme et à l’ensemble des êtres humains (la loi de la gravitation est la même partout ; elle ne supporte pas de particularisme) ; même si, bien sûr, la connaissance n’est pas une constante dans le temps ; elle est susceptible d’évoluer. Je veux dire aussi que les théories scientifiques, de la physique par exemple, tendent à une réduction de leur nombre (à quand la théorie unique ?) ; cela va dans le sens de la globalité du savoir.
Mais c’est dans l’application de cette connaissance universelle qu’il y a des différences :
De nature historique : pays, société…
De nature culturelle : façon de voir les choses…
De nature géographique : contexte européen, monde asiatique…
En conséquence il est clair pour moi que ce n’est pas uniquement cet aspect universel de la connaissance qui est important dans une réflexion sur notre projet : « Jeunes européens dans la société de la connaissance »
- Les sciences exactes (évitons sciences dures qui est un terme galvaudé)sont un des aspects de la connaissance le plus rapidement abordable et dont le contour est sans doute le mieux connu ; en tout cas c’est dans ce chapitre que la connaissance peut trouver son dénominateur commun parmi les particularités signalées dues à l’histoire d’une société ou à la géographie d’un pays (le fonctionnement d’une vis est unique quel que soit l’endroit alors que les codes normés selon son filetage sont différents selon le pays).
- Dans le cadre d’une société européenne de la connaissance un aspect doit être évoqué ; c’est celui des enjeux économiques ; ainsi dans le domaine de la Physique des matériaux un enjeu économique important pour l’avenir est celui des Nanotechnologies ; la maîtrise de cette physique appliquée est et sera de plus en plus un gage de développement de la connaissance et du savoir-faire des sociétés et des populations. Cet aspect économique est, on ne peut l’éviter, incontournable. Dans le cadre européen et dans un environnement mondial, cela suppose certains choix de société.
- À partir d’un recensement global des connaissances de base qui sont prouvées et admises par tous (une sorte d’encyclopédie), il est absolument salutaire de prendre en compte les différences culturelles de chaque pays. L’écueil à éviter est l’uni formalisation des savoirs et des savoir-faire. - Dernier point que je voudrais aussi souligner car il me tient à cœur : c’est la transmission au grand public et surtout aux jeunes de la fausse connaissance. Il faut combattre avec énergie la pseudo connaissances et l’information galvaudée (cf. aberration des émissions TV dites scientifiques... il faut réagir !). En conséquence la recherche de la qualité dans la transmission de la connaissance est essentielle. Au niveau de notre projet la qualité des propositions, des engagements, des recommandations issus des jeunes est très importante.
vendredi 18 juillet 2008
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